Adrian Plechkanov

¤~Personnage~¤

• Nom : Plechkanov
  
  
• Prénom : Adrian
  
  
• Age : 950 ans
  
  
• Race : Lycan
  
  
• Don : -----

• Description : Du haut de son 1m81, Adrian arbore une longue chevelure brune et bouclée ; chevelure qui accentue le côté sauvage perceptible dans son regard. Doté d’une carrure imposante, on lui devine aisément des capacités physiques importantes. Son air négligé n’est en rien dû à un mode de vie peu hygiénique mais plus à une fainéantise naturelle. Il entretient cet aspect animal qui reflète plutôt bien son instinct bestial : vêtements délabrés, barbe mal rasée, ongles non coupés… Malgré cela, il possède un certain charme qui lui permet de passer du temps en compagnie de lycanes, ou d’humaines selon ses humeurs… Le charisme des Plechkanov n’a pas épargné Adrian, faisant de lui un leader naturel pour les Lycan. Pour finir, il est inutile de chercher à lire une quelconque émotion sur son visage, non pas qu’il n’en ressente pas, mais il a appris à ne rien laisser transparaître au fil du temps.
  
  
• Caractère : Adrian peut être bien difficile à cerner pour ceux qui ne le connaissent pas. De nature assez calme et discrète, la solitude est un choix de vie qui lui sied à la perfection. Malgré qu’il vive en compagnie des siens, il reste bien souvent reclus dans ses appartements. Sachant faire preuve d’autorité quand le besoin s’en fait sentir, il préfère cependant prendre parti le moins possible dans les conflits qui l’entourent.
  Cependant, ne nous méprenons pas, sa violence et son agressivité qu’il peine parfois à contenir font de lui un des Lycans les plus craints. A cela s’ajoute une agilité et une force hors norme, résultat de nombreuses années d’entraînement. Son intelligence laisse parfois place à son instinct animal, et ses émotions prennent alors le contrôle de ses actes.
  Il a hérité de son passé tumultueux une haine profonde envers son frère Yulian qu’il méprise plus que tout. Cependant, ses sentiments pour sa jeune sœur restent ambigus, son apparente indifférence à son égard masque l’affection qu’il lui porte. Il ne le reconnaitra jamais mais il y tient, bien plus qu’à n’importe qui d’autre.
  Adrian, aussi curieux cela puisse paraître, a également développé au fil du temps une certaine curiosité pour la société humaine. Société dans laquelle il se plaît à se fondre pour mieux l’observer. Cependant comme n’importe quel Immortel, il méprise les Humains, qu’il considère comme la race inférieure. Ils sont juste pour lui une distraction parmi d’autres.
  
  
  
• Histoire : Jalousie, haine, indifférence, voilà probablement les trois seules émotions qu’Adrian éprouvera au long de sa vie, ou du moins qu’il avouera éprouver…
  
  
  Il faut remonter bien loin pour comprendre l’origine de ce malaise. Cette histoire commence il y a 950 ans, dans un pays reculé de l’Est. La famille Plechkanov fête aujourd’hui l’arrivée de deux nouveaux membres, Adrian et Yulian, deux charmants bambins identiques trait pour trait. Ressemblance qui s’estompera bien vite…
  Ce fut en effet quelques heures après leur venue au monde que le destin allait commencer à séparer les deux jumeaux. Lors de leur première sortie officielle, un évènement pour le moins inhabituel se produisit. Au bout de quelques minutes, Yulian se mit à hurler. Ce n’était pas des pleurs que l’on avait l’habitude d’entendre chez un bébé, mais bien des hurlements de douleur. Miloslav, le père des jumeaux, s’aperçut alors que la peau de son fils était en train de brûler. Il les rentra aussitôt, déposa précipitamment Adrian dans son berceau et emmena Yulian voir les médecins. Cet évènement marqua le début de la vraie vie d’Adrian.
  
  A partir de ce jour, il passa la plus grande partie de son temps seul. Depuis que les médecins décrétèrent que Yulian ne pourrait plus jamais revoir la lumière du soleil, l’ensemble du château semblait tourner autour de lui. Les domestiques n’avait d’yeux que pour lui, et bien souvent l’absence d’Adrian aux repas passait inaperçue. En effet, il passait la plupart de son temps à explorer les jardins et à observer les plantes, insectes et autres bizarreries qui l’intriguaient tant. Ces occupations n’étaient guère propices à un développement normal pour un enfant, c’est pourquoi Adrian ne prononça son premier mot qu’à l’âge de cinq ans. C’est d’ailleurs à cet âge qu’il découvrit une petite brèche dans les remparts du château. Il s’y engouffra et, pour la première fois, quitta l’enceinte du château. Pour lui qui s’émerveillait d’un simple insecte sur une branche, c’était un nouveau monde qui s’ouvrait à lui, il s’empressa de parcourir la forêt avoisinante. Pour la première fois depuis bien longtemps, il était heureux d’être seul, heureux que personne ne vienne l’arrêter dans son échappée sauvage, il se sentait bien dans cette forêt pourtant peu hospitalière.
  Après plusieurs heures de promenade, il entendit une gémissement. Intrigué, il se dirigea alors dans la direction d’où provenait le cri. Il s’avança prudemment et arriva face à ce qui lui apparaissait comme un trou dans la terre. Il semblait que les gémissements provenaient de ce trou. Il s’en approcha donc et lorsqu’il fut suffisamment près, il aperçut deux sortes de billes vertes, tout excité de sa découverte il tendit la main pour les attraper et sa surprise fut a la hauteur de son excitation lorsqu’il réussi à sortir les billes du trou.
  Ce n’était en réalité pas seulement deux billes qui se trouvaient dans ce trou comme le laissait présager l’obscurité, mais un louveteau, a priori blessé. Le louveteau semblait apeuré à la vue de l’enfant. L’enfant, quant à lui, regardait fixement sa découverte, partagé entre un sentiment de fierté et d’inquiétude : c’était la première fois qu’il voyait un être vivant, autre qu’un humain, plus grand qu’un papillon. Après quelques instants, Adrian saisit le jeune loup par le cou et le serra contre sa poitrine, la douceur de sa fourrure lui procura une sensation plus qu’agréable, le louveteau trop faible pour se débattre n’eut d’autre choix que de se laisser faire. Satisfait de lui, Adrian décida de ramener sa nouvelle proie au château pour la montrer à son frère. Il décida donc de rentrer, et étrangement arriva à retrouver le chemin de la demeure familiale sans mal.
  Une fois rentré, à peine avait-il fait quelques mètres dans la maison qu’il tomba nez à nez avec son père. Ce dernier s’aperçut qu’Adrian essayait de dissimuler quelque chose dans ses bras. Il lui ordonna de lui donner et Adrian s’exécuta. A peine avait il vu le jeune loup qu’il appela un domestique et lui demanda de jeter cette bête dehors, et il s’adressa a son fils :
  « Adrian voyons, nous ne sommes pas des paysans, ne fait pas honte à ton rang en ramenant ces bêtes sauvages au château ! »
  Le jeune garçon acquiesça et monta tristement dans sa chambre. Avant de se coucher il regarda une dernière fois par la fenêtre pensant au loup qu’il venait de voir partir.
  Le jour suivant, Adrian retourna dans la foret et retrouva le louveteau. L’un comme l’autre ne semblaient plus effrayés, ils jouèrent ensemble un moment et, lorsque la faim assaillit Adrian, il rentra. Le jour d’après, il recommença. Et le jour suivant encore, et encore. Cela dura un an, si bien qu’au bout d’un moment le jeune garçon et le loup avaient fini par se lier, en quelque sorte, d’amitié. Tous les jours, l’animal attendait l’enfant au même endroit et, tous les jours, l’enfant venait.
  
  Un jour, lors de la sixième année d’Adrian, le loup décida de le suivre jusqu’au château. Lorsqu’ils arrivèrent, c’était la panique, les domestiques semblaient affolés. Il étaient à la recherche de « sang », soi-disant pour éviter un autre drame avec Yulian. Adrian ne comprenait pas et passa son chemin. Tout à coup, un des domestiques se précipita vers l’enfant et agrippa le louveteau avec force. Il le saisit par les deux pattes arrières et le traina jusqu'à la cuisine. Affolé, Adrian se mit à courir derrière le cuisinier en hurlant. L’homme ne semblait cependant pas l’entendre et, arrivé à la cuisine, il sortit un grand couteau et, d’un coup sec, égorgea le jeune loup sous les yeux d’Adrian. Ce dernier se figea un moment avant que le cuisinier ne relâche le cadavre du loup après l’avoir vidé de son sang. Adrian s’approcha du corps inerte de l’animal et posa sa tête sur son ventre. Le cuisinier une fois sa mixture fini, se baissa et dit à l’enfant : « Navré Monsieur, mais grâce à vous, votre frère ne tuera pas aujourd’hui. »
  Adrian ne comprenait toujours pas ce qu’il venait de se passer, et ce que lui dit le domestique ne fit qu’embrouiller encore plus ses pensés. Pourquoi avoir tuer un loup pour calmer les envies de meurtres de son frère ? Adrian resta un long moment couché sur l’animal, jusqu’à ce qu’un autre domestique les aperçoivent et envoya le garçon dans sa chambre.
  Depuis cette époque, Adrian ne laissait plus aucun domestique l’approcher. Lui qui jusqu’à présent avait toujours été si calme développa un côté violent et agressif, presque animal. Il occupait ses journées à gambader dans la forêt. Personne n’osait l’en empêcher car, malgré son jeune âge, il possédait une puissance physique capable de rivaliser avec celle de certains adultes.
  
  Il fallut attendre la naissance de la nouvelle venue chez les Plechkanov pour voir les choses changer. Cette naissance le perturba. Il tenait absolument à voir sa petite sœur. La première fois que cela arriva, il voulut la prendre dans ses bras, mais son père le repoussa, prétextant qu’il était trop agressif et qu’il risquait de lui faire du mal. Ainsi, Adrian fut prié de rester à l’écart de sa jeune sœur. De plus, les rares fois où il pouvait rendre visite à son frère, cela se finissait toujours en violente dispute. Il commença alors à se demander pourquoi. Pourquoi ne pouvait-il pas approcher sa sœur ? Pourquoi son frère le détestait-il tant ? Pourquoi passait-il ses journées seul ? Pour lui, il n’y avait qu’une seule explication : tout était de la faute de son frère. Son comportement actuel, sa solitude, tout était lié à lui. La simple jalousie qu’il éprouvait à son égard se transforma peu à peu en haine, haine qui sera à l’origine de nombreux changements dans sa vie.
  
  Des années entières passèrent sans que les choses ne bougent vraiment, Ludmilla fut envoyée chez les religieuses, mais quelle importance puisqu’Adrian ne pouvait l’approcher ? Yulian devenait de plus en plus capricieux, et les domestiques le craignaient de plus en plus. Adrian était au courant des agissements étranges de son frère, de ses pulsions meurtrières, mais il n’en avait que faire. Il préférait vaquer à ses occupations. Ce fut d’ailleurs lors d’une de ses promenades qu’il découvrit que, tout comme son frère, lui aussi était « spécial ».
  Il croisa le chemin de deux bûcherons, qui le saluèrent de manière un peu rustre. Le gabaries imposant des deux hommes impressionna Adrian qui n’osa répondre à leurs salutations. Frustré les bucherons s’approchèrent du jeune homme et remarquèrent ses habits. Ils comprirent alors que le garçon qu’ils avaient en face d’eux n’étaient pas qu’un simple paysan, et la forêt appartenant au domaine des Plechkanov, ils firent immédiatement le rapprochement. Ils avaient apparemment eu quelques histoires avec Miloslav par le passé, et de ce fait n’appréciaient guère les Plechkanov. Afin d’assouvir leur vengeance sur la famille tant détestée, ils voulurent capturer le jeune garçon. Cependant la tâche ne s’avéra pas aussi simple que ce que laissait présager le visage apeuré d’Adrian…
  Lorsqu’un des deux hommes se jeta sur lui, Adrian se remémora soudain la nuit où son ami le louveteau avait été tué devant lui. Toute sa peur se changea alors en colère, une colère noire qui amena avec elle un sentiment étrange. Adrian se sentait plus fort, il bondit alors sur le bucheron et commença à lui lacérer sauvagement le visage, Adrian tourna ensuite la tête vers le deuxième homme qui avait commencé à s’enfuir. Il le rattrapa en quelques secondes, lui saisit la jambe et le ramena vers lui. Il plaqua sa nouvelle proie au sol et le mit sur le dos. Il s’assit alors sur son ventre tout en prenant soin d’immobiliser ses bras. Il le fixa dans les yeux, pendant un long moment il ne se passa rien, ce fut comme si Adrian s’abreuvait de la peur qui replissait le regard de sa proie. Il esquissa un léger sourire avant de porter le coup de grâce, d’un geste rapide et précis il lui trancha la gorge avec ses ongles. Adrian regarda ses mains, sur lesquelles ruisselait le sang encore frais de ses victimes. Mais ce ne fut pas cette effusion de sang qui le perturba, mais ses mains en elle-même. Elles n’avaient plus rien d’humaine. Ses ongles avaient au moins doublés de longueur, et des poils recouvraient sa peau. Il s’en étonna d’ailleurs car il possédait une pilosité assez faible en temps normal, mais ses questions furent dissipées par la sensation de bien-être incroyable qu’il éprouvait en ce moment. Un bonheur qui surpassait tout ce qu’il avait vécu jusqu'à présent, y compris les moments passés à jouer avec le jeune loup.
  Lorsqu’il rentra au château il fut immédiatement emmener auprès de son père, qui le questionna sur la raison de son état. Le jeune homme garda le silence tout au long de l’interrogatoire. Miloslav partagé entre inquiétude et agacement envoya son fils dans sa chambre. Ce soir-là, Adrian s’endormit rapidement et passa une des nuits les plus paisibles de sa vie. Malheureusement le bonheur ne fut que de courte durée, dès le lendemain des mesures drastiques furent prises par son père pour éviter qu’un incident de la sorte ne se reproduise. Deux gardes furent affectés à la surveillance rapprochée du garçon. Finies les escapades sauvages, Adrian avait reçu une interdiction formelle de quitter le château, il lui était même impossible de s’accorder un petit moment de détente seul dans les jardins. Très vite, il fut pris d’une grande lassitude et d’un ennui mortel. Il essaya, par tous les moyens, d’échapper à la surveillance de ses nouvelles ombres, mais sans succès…

Cette situation dura un long moment. Jusqu’au jour où Adrian se réveilla en pleine nuit. Cela faisait plusieurs jours qu’il se sentait patraque, mais la sensation qu’il ressentait à ce moment il ne pouvait la décrire. A mi-chemin entre de la faim et de la soif, cette sensation étrange lui tiraillait l’estomac. Mal en point, il essaya tout de même de se diriger vers ses deux geoliers afin de leur faire part de son état. Lorsqu'il pénétra dans leur chambre, sans même s'en rendre compte, Adrian sur jeta sur le plus proche et lui planta ses dents dans le cou. Il s'abreuva du sang de sa victime jusqu'à ce que son malaise se dissipe. Lorsqu'il eut fini, une réaction étrange se produisit, le corps de l'homme qu'il venait de mordre se métamorphosa en une créature étrange : mi loup, mi homme. Le deuxième homme, réveillé par le bruit, fut pris de panique et voulut s’enfuir, mais le nouvel immortel le rattrapa, le plaqua contre le mur et lui enfonça ses griffes entre les deux yeux. Sa tâche accomplie, il se retourna vers Adrian qui le fixait avec interêt, il prononça alors ces mots :
« Merci, Maître ».
Il ne fallut pas longtemps à Adrian pour comprendre la situation. Cette scène lui rappela celle qu’il avait vécu avec les bûcherons et il fit immédiatement le rapprochement. Désormais, tout était clair pour lui ; lui aussi était capable de se transformer de la sorte et il avait la capacité de transmettre ce don à quiconque. Après avoir pris soin de faire disparaître toute trace de ce qui venait de se dérouler, Adrian et son nouveau camarade retournèrent se coucher, comme si de rien n’était.
Les jours qui suivirent virent le rapprochement inéluctable entre les deux loups garous. Adrian pouvait désormais quitter le château quand bon lui semblait, puisque son geolier avait changé de camp. Ainsi, il reprit ses activités habituelles : promenades, petits exercices physiques avec les paysans qui avaient le malheur de croiser sa route etc … Tout cela lui permit d’apprendre à contrôler son pouvoir et avait le bénéfice d’entretenir sa condition physique. Un jour, las de devoir dissimuler ses sorties, il décida de se batir un nouvel endroit où vivre, endroit où il pourrait faire ce que bon lui semblait quand il le souhaiterait. Il se hata donc à l’exécution de sa tâche ; il recruta quelques paysans désireux de gagner un peu d’argent pour l’aider. En quelques années, la forteresse fut batie. Mais il restait cependant un problème de taille, Miloslav Plechkanov, le cher père d’Adrian. Le jeune homme pouvait en effet dissimuler assez facilement une journée d’absence avec l’aide de son complice, mais il serait beaucoup plus compliqué d’en dissimuler d’avantage. Et jamais Miloslav ne laisserait Adrian quitter la demeure familiale. Il lui vint alors une idée, mais il savait qu’il faudrait du temps pour pouvoir la mettre en œuvre…

Adrian continua ses vas et viens entre le château de son père et sa nouvelle forteresse pendant encore 5 ans. C’est alors que le chef de la tribu Plechkanov, tomba gravement malade. Adrian, ravi à l’entente de cette nouvelle, allait enfin pouvoir mettre en œuvre son plan, qui consistait simplement à faire en sorte que ce qui ne pouvait plus être évité ait lieu le plus tôt possible. Il demanda à son fidèle sujet de se charger le plus discrètement possible de cette affaire. Ne pouvant rien refuser à celui qui lui avait fait don de l’immortalité, il accepta et s’exécuta. Le lendemain, Adrian assista non sans joie à l’enterrement de son père. Cependant, la mort du père entraina le retour de Ludmilla au château. La vue de sa jeune demi-sœur réveilla la haîne envers son frère qu’il avait presque réussi à enterrer ces années durant. Les hostilités reprirent de plus belle, et la confrontation fut inévitable entre les deux nouveaux maîtres des lieux. Adrian découvrit alors avec excitation la véritable nature de son frère, ce qui ne faisait que confirmer l’idée qu’il s’en était faite en écoutant les rumeurs. La bataille éclata et aucun des deux frères ne réussit à défaire le deuxième. Ils passèrent donc un accord et Adrian pu enfin se retirer dans sa forteresse. Bien sûr, il emmena avec lui son fidèle sujet.

Trois années passèrent. Adrian, malgré qu’il soit enfin parvenu à prendre ses distances avec le château familial, n’avait pas encore l’esprit totalement en paix. Souvent, il pensait à sa demi-sœur et il se demandait si Yulian en prenait soin, car, même si elle venait lui rendre visite de temps en temps, elle ne restait jamais bien longtemps. De plus, cela faisait un moment qu’elle n’était pas venue Il envoya, de ce fait, son compagnon au château de son frère afin qu’il s’assure qu’il n'était rien arrivé à cette dernière. Lorsqu’il comprit qu’il venait de commettre une grave erreur en envoyant seul un loup garou chez son frère, Adrian décida de rendre personnellement une petite visite à son cher frère. Ce fut lorsqu’il arriva devant les portes de château et qu’il aperçut le corps sans vie de son ami, qu’il comprit que cette visite allait sans doute très mal se terminer … Il fut alors pris d’une colère noire et n’eut plus qu’une seule chose en tête : tuer Yulian de ses propres griffes. Il bondit jusqu'à la fenêtre la plus proche et, à l’intérieur de la pièce, il aperçut sa sœur couchée sur son lit, inerte et blanche, bien trop blanche pour quelqu’un en bonne santé. Il pénétra dans la chambre et s’approcha du corps de sa sœur. C’était évident, Yulian l’avait mordu, il avait osé s’en prendre à Ludmilla. C’en était trop, Adrian poussa un hurlement, il appelait son frère, il avait décidé d’en finir ici et maintenant. Yulian ne mit pas longtemps à arriver et, lorsqu’Adrian l’aperçut, il commença à l’injurier, il laissa littéralement exploser sa haîne, que son frère attisait par des regards hautains. Ludmilla, réveillée par ce vacarme, eut à peine le temps de comprendre ce qu’il se passait lorsqu’elle vit Adrian fondre sur son frère. Sûr de sa force, ce dernier déploya crocs et griffes avec une rapidité étonnante. Cependant, Ludmilla ne souhaitant pas voir ses frères s’entretuer, se dressa sur le chemin d’Adrian, qui l’écarta d’un geste du bras. Emporté par sa fougue, il ne put pas contrôler sa force et la projeta violemment contre le mur, mais, peu importe, au moins, elle ne risquait plus rien. Etrangement, Yulian semblait plus préoccupé par Ludmilla que par son frère. Il la fixait. Adrian s’arrêta net et regarda à son tour le corps de sa jeune demi-sœur. Tous deux tournèrent la tête, leur regard se croisèrent un instant et, brusquement, les deux frères se précipitèrent vers Ludmilla. Ils l’atteignèrent au même moment et la mordirent tous les deux exactement au même instant … Cet incident avait perturbé les plans d’Adrian, qui rentra chez lui sans avoir accompli ce pourquoi il était venu.

Il occupa les années suivantes à guerroyer contre son frère. Ils se livraient bataille sans cesse avec leur armée grandissante de jour en jour. Il pensait de la sorte pouvoir effacer de sa mémoire cette fameuse nuit, mais il n’en fut rien … La culpabilité d’avoir fait de sa sœur un hybride le rongeait toujours. Il se lassa assez vite des batailles incessantes contre Yulian, il ne savait même plus si le tuer pourrait lui apporter un quelconque soulagement. Adrian décida donc de se retirer des combats, beaucoup de ses camarades le suivirent dans cette décision, les autres ne cessèrent jamais de se quereller avec leurs voisins Vampyrs.


Aujourd’hui, Adrian reste le leader des Lycans, leader souvent critiqué pour le désintéret total qu’il porte aux activités de ses semblables. Beaucoup complotent dans son dos, mais personne n’ose s’en prendre directement à lui, tant sa force et son autorité forcent le respect. Leader symbolique donc, il occupe ses journées à voyager à travers le monde seul, rarement présent dans sa forteresse, il préfère observer les Humains, s’autorisant parfois un petit peu d’exercice avec quelques uns. Un retour en enfance diront certains … De plus, quand il en trouve certains qui sont à son goût " de qualité supérieure ", il se plaît à les ramener avec lui à la forteresse et à en faire des esclaves pour lui, ou plus souvent pour ses camarades.


¤~Hors Jeu~¤

• Personnalité de l'avatar : Jonathan Rhys Meyers
  
  
• Comment avez-vous connu le forum : Au Trinit par une chaude journée d'été ^_^